Au fil des Tomes – Juin 2017
Bienvenue dans le billet d’Au fil des tomes du mois de juin 2017.
Ce mois-ci, il a fait très chaud mais dans le nord, les fortes températures n’ont pas duré très longtemps donc c’était supportable pour moi. XD
Niveau manga, j’ai lu quatre tomes, deux de Ugly Princess et deux de Dead Dead Demon’s Dededede Destruction. Petit à petit, je rattrape mon retard. En tout cas, ce fut de très bonne lecture.
J’ai peu lu mais j’ai écrit beaucoup sur mes lectures – je trouve – donc ça risque d’être un peu long.
Bonne lecture.
Au fil des Tomes est une série de billets mensuelle qui compile les lectures de mangas que j’ai fait lors du mois écoulé. Pour éviter les spoils, lisez uniquement la partie « En bref » qui donne mon avis de façon succincte.
Les séries en cours
Ugly Princess – Tome 05 & 06 – Natsumi AIDA
Akata – 6€95 – Sortie du tome 07 (dernier) le 06 juillet 2017
Mon avis sur les volumes précédents : Tomes 01 & 02, Tome 03, Tome 04
Dès son entrée au lycée Himegoto, Mito tombe sur trois beaux gosses ressemblant comme deux gouttes d’eau aux personnages de son jeu préféré. Shinbê EDOGAWA, son professeur principal, est la réplique du samouraï Shinbê, Reichi SAOTOME est le sosie de Rei et Kanata MORIZONO est le portrait craché de Seiya. Seulement, ils sont bien différents de leurs pendant virtuel. Elle se fera aussi une nouvelle amie, une jeune fille jolie mais au caractère très anxieux. C’est d’ailleurs une des choses que va apprendre Mito avec son arrivée au lycée, c’est qu’avoir un physique avantageux ne fais pas le bonheur et que tout le monde à ses problèmes.
Alors qu’elle deviendra très vite amie avec Reichi, sa relation avec Kanata va très mal démarrer car il est bien loin du prince charmant que représente Seiya. Coureur de jupon, il sort avec toutes les filles qui lui demande si elles respectent trois règles : ce ne sera jamais du sérieux, ils ne verront pas plus de deux fois et il n’embrasse jamais. Autant dire que Mito, qui ne se voit pas vraiment sortir avec une personne qu’elle n’aime pas, est à mille lieux d’approuver son comportement. Commence alors une relation entre chien et chat. Ils se lancent des pics, se rentre dedans et se chamaillent en permanence. C’est là que l’on voit que le tempérament de Mito s’est bien affirmé depuis les premiers tomes. Sans ses changements dans les premiers tomes, elle n’aurait jamais pu avoir une telle relation avec Kanata et elle ne se serait peut-être pas rapproché de lui. Leur relation est vraiment amusante, c’est un des éléments que j’ai préféré dans le tome cinq.
Dans le sixième tome, Mito va participer à un rendez-vous arrangé en groupe. Au Japon, les gens qui cherchent à trouver l’amour organise des rendez-vous en groupe. Une fille invite d’autres filles et un garçon invite d’autres garçons et tout le monde se rencontre dans un lieu public comme un café ou un karaoké. Les japonais appellent ça un goukon (合コン) ou group-dating en anglais. Contre toute attente, un garçon va l’invité mais c’est un véritable connard (excuser l’expression mais il faut bien appeler un chat, un chat). J’ai beaucoup aimé le fran-parler de Mito à la fin de leur rendez-vous, quand elle lui explique comment faire pour plaire aux filles. C’était hilarant. Un peu plus tard, elle finira par demander un rendez-vous à Kanata. Il se passera plutôt bien malgré quelque déconvenue avec des jeunes filles bien langues de vipère qui vont démoraliser un peu notre héroïne mais Kanata saura donner les mots justes et Mito réussira à reprendre le poil de la bête et rembarrer ces demoiselles sans vraiment le faire exprès. Encore un passage hilarant. Vers la fin du tome, on en apprend plus sur Kanata et la raison qui se cache derrière son comportement.
On sent bien que la fin approche. J’aurais en tout cas bien aimé ces tomes, que j’ai préféré au début de la série. Kanata est un personnage que j’aime bien malgré son côté dragueur, car il est finalement plus ouvert qu’il n’en a l’air au premier abord.
En bref : Le septième et dernier volume approche et ça se sent dans le tome six. Avec son entrée au lycée, Mito continue de grandir et se fait de nouvelles relations qui l’aideront à aller de l’avant. Sa relation houleuse avec Kanata montre bien qu’elle a gagnée en tempérament. J’ai hâte de lire la conclusion de ce manga qui me plaît de plus en plus et que j’aurais finalement de la peine de quitter si vite.
Dead Dead Demon’s Dededede Destruction – Tomes 02 & 03 – Inio ASANO
Kana – 07€45 – Sortie du tome 05 le 08 septembre 2017
Mon avis sur les volumes précédents : Tome 01
Comme j’ai lu le premier volume il y a déjà un bon moment (en octobre 2016), commençons par un petit résumé : alors qu’un vaisseau extraterrestre surplombe le ciel de Tokyo, cinq lycéennes essaient de vivre une vie plus ou moins normale. Voilà le pitch du nouveau manga de Inio ASANO, qui est également le premier titre de l’auteur que je lis. On suit donc un groupe de lycéenne en fin d’étude. Alors qu’elles doivent penser à leur avenir, celui-ci semble plus qu’incertain avec cette invasion extraterrestre qui dure depuis déjà trois ans. Et si on pouvait penser que l’auteur se contenterait de tranche de vie avec juste un contexte un peu bizarre, il nous montre une société réaliste, avec le Japon qui profite de la situation pour s’armer encore plus et les problèmes diplomatiques, notamment avec les États-Unis, que ça occasionne. Il montre également les différentes façons dont le peuple affronte les choses, certains veulent l’annihilation totale des aliens, d’autres veulent cohabiter avec eux, d’autres encore deviennent totalement parano. Certains profitent de la situation pour se faire bien voir. Et il y a ceux qui essaient juste de vivre comme avant, en essayant d’y penser le moins possible. Avec ce côté très réaliste, DDDD est vraiment un manga très intéressant à lire. J’aime beaucoup comment Inio ASANO alterne les moments tranche de vie des héroïnes et les moments où il se concentre sur les aspects politiques et sociales, notamment au travers d’émission de radio ou de télé.
Pour parler plus concrètement de ces deux tomes, on rencontre de nouveaux personnages, plus ou moins secondaire. On fait la connaissance d’une jeune femme qui travaille pour S.E.S, la société qui créait les armes contre les aliens. La société fait étrangement penser à SONY avec ses anciens produits comme le walkman et le chien robot. Son développement pourrait être intéressant, nous montrant ses états d’âme sur le fait que l’entreprise où elle travaille prend une direction qu’elle ne semble pas trop apprécier. Il y a aussi un journaliste qui semble un peu plus fouiller que les médias plus mainstream, un peu trop enclin à trouver la course à l’armement comme étant quelque chose de fantastique.
Mais ce sont surtout nos personnages principaux qui sont mis en valeur, notamment Kiho (personnage sur la couverture du tome 03) dans le tome deux et Aï (personnage sur la couverture du tome 04) dans le tome trois. Cette dernière vie une vie de réfugié à cause des attaques aliens et malgré tout, elle reste optimiste et se sent heureuse. Son passage m’a fait immédiatement penser aux réfugiés de Fukushima qui vivent encore à l’heure actuelle dans des préfabriqués – à ce sujet, je vous conseille la lecture de cet article de Nippon.com qui montre la situation actuelle – même si Aï à la chance de vivre chez des membres de sa famille. Enfin, un événement tragique survient à la fin du deuxième tome. Cet événement, dont je ne parlerais pas plus pour ne pas spoiler davantage, montre que la ville est en état de guerre et que tout le monde peut être touché. C’est un moment vraiment très fort dans ces tomes.
Et côté révélation, on sait enfin à quoi ressemble les aliens. Enfin presque puisqu’ils portent des scaphandres, sûrement pour respirer. A titre personnel, je ne pense pas que je pourrais les exterminer car ils sont assez mignon mais là encore, je vous laisse la surprise.
Dans les points négatifs, j’ai remarqué que l’arme utilisé par les japonais pour combattre les vaisseaux extraterrestres était passé de Hujin à Fujin entre les tomes deux et trois et j’ai pas l’impression que c’est deux armes différentes. Changer comme ça de retranscription, je trouve ça gênant et ça peut perdre le lecteur. Enfin, et là c’est totalement personnelle, je n’aime pas que la fin de la petite BD de Isobeyan soit à la fin du tome. Je ne vois pas trop l’intérêt de mettre ça à la fin surtout que quand comme moi on met une heure et demi à lire le tome, on a plus vraiment la tête à lire ça. En plus, c’est pas comme-ci la chute était si importante que ça. Où alors j’ai raté un truc ? Enfin, résultat, je passe directe à la dernière page avant de commencer vraiment à lire DDDD.
En bref : Dans Dead Dead Demon’s Dededede Destruction, Inio ASANO développe un Japon sous menace extraterrestre. De manière très réaliste, il développe les manières différentes dont les humains réagissent dans un environnement instable, entre compassion et paranoïa. Et au milieu de ce monde en plein changement, il nous montre des jeunes filles qui essaient tant bien que mal de vivre normalement, malgré ce quotidien anxiogène. Un titre très intéressant que je vous recommande à 100%.